Les Gorges d'Apremont, Sentier Denecourt n°6.

L'origine du nom d’Apremont est « âpres monts » en référence à la sécheresse des lieux. En 1720, M. de Faluère, grand maître des Eaux et Forêts, écrit : « Plantée irrégulièrement, il s’y trouve de grands espaces vides, beaucoup de monts et de rochers, de vallons et de déserts, remplis de bruyères, genêts, genièvres, épines et autre mauvaise nature de bois ».


À partir de 1830, sous la direction du conservateur des Eaux et Forêts Achille Marrier de Bois d’Hyver, plus de 5600 hectares de pins sylvestres furent plantés en forêt de Fontainebleau. Les Gorges d’Apremont comme celles de Franchard, cessèrent d’être des déserts. Ces plantations rencontrèrent l’hostilité des écrivains et des artistes peintres de Barbizon qui selon eux : « déshonorent le sol gaulois » ! Pour lutter contre l’introduction massive de pins laricios de Corses, les « Bizons » arrachèrent les jeunes pousses et l’on ne devait point rentrer à l’auberge du Père Ganne sans apporter quelques dizaines de têtes de pins sacrifiés.

« Effroyable » pour le poète Philippe Desporte, « ridicules » pour Stendhal, « faisait rêver à des volcans, à des déluges, aux grands cataclysmes ignorés » pour Flaubert, les Gorges, le vallon et le désert d’Apremont furent décrites par de nombreux écrivains. L'endroit fut ravagé par deux incendies importants, en 1893 et 1904. Sur cette carte postale du début du XXe siècle, on constate que les pins n'ont pas encore recouvert le grand chaos rocheux des gorges.

Les Gorges d'Apremont, gravure tirée de l'Indicateur Denecourt 1856.

Grand Belvédère d’Apremont.



Apremont le bien nommé ! Car ici, dans les gorges surplombées de blocs pareils à des Titans foudroyés, au centre du grand plateau où, vers la fin de mai, les grès, blanchis par les averses, semblent une flotte de galères soudain immobilisées sur l’océan d’or frémissant que font les genêts en fleurs, tout est rude, farouche, tendu comme la longue fanfare d’une trompette d’airain.

Les pins, où le vent siffle comme une volée de flèches, dispersent des rumeurs stridentes. Les bouleaux, d’habitude si imprégnés d’harmonie éolienne, sanglotent comme des vierges outragées. Les herbes flexibles moutonnent et déferlent en vagissant. Et il y a des cavités pleines d’ombres fauves où s’entrouvrent les yeux, hostiles au passant qui trouble leur retraite, des divinités de la solitude. Pourtant, une âme affadie de civilisation trouvera dans ce dur paysage le réconfort nécessaire. Elle s’infusera des émotions frustes qui lui créeront une armure contre les coups de poignard de l’existence quotidienne.

À contempler ces pierres contractées et ces arbres qui luttent pour subsister dans un sol ingrat, tu apprends à aimer ton destin même quand il est difficile. Tu respires largement l’odeur de la résine ainsi que tu respirais l’odeur d’une bataille. Tu fends la bise comme un nageur fend le cours d’un fleuve impétueux. Plus vigoureux pour tout le futur, tu défies les carnassiers à face humaine qui te guettent aux détours de l’aventure de vivre. Et tourné vers la cité monstrueuse qui bruit là-bas, tu t’écries :  « Ô Paris, tes mâchoires ne parviendront point à me broyer ! »

« Dans la forêt » Adolphe Retté, 1903.


Platière d'Apremont, sentier du Cul-du-Chaudron.



Descente du Milan et jonction avec le sentier de liaison 6-7.


Sentier de liaison vers Franchard par le Puits aux Géants et Fontainebleau par la Fosse à Rateau.

Carrefour du Désert.

Chemin d’Orphée (K).



Orphée est un héros de la mythologie grecque, fils du roi de Thrace et de la muse Calliope. Il a inspiré, un mouvement religieux appelé orphisme, qui était lié aux Pythagoriciens. Orphée savait, par les accents de sa lyre, charmer les animaux sauvages et à émouvoir les êtres inanimés. Il passe pour être l'inventeur de la cithare. Héros voyageur, il participa à l'expédition des Argonautes. Orphée et Eurydice est le titre d'un opéra de Christoph Willibald Gluck (1714-1787) qui fut joué devant Louis XVI et Marie-Antoinette au château de Fontainebleau.

« Orphée ramenant Eurydice des enfers » 1861, Camille Corot.
Museum of Fine Arts, Houston.

Point de vue d'Orphée.



Grotte des Dryades (*).





Les dryades sont, dans la mythologie grecque, trois nymphes liées aux chênes et aux arbres en général. Le nom de dryades fut plus tard utilisé pour désigner les figures divines présidant au culte des arbres et de la forêt. Elles sont considérées comme des créatures très timides qui se montrent rarement.

Une dryade par Fernand Lematte (fin XIXe siècle). 
Musée des Beaux Arts de Nantes.

Chemin de Clair-Bois.

Bilboquet du Diable (J).


L'ancien Bilboquet du Diable fut détruit par un acte de vandalisme en 1955.


Sarcophage de Velléda (I).

Velléda était une vierge prophétesse celte ou germanique (völva) du temps de Vespasien. Son nom signifie « celle qui voit ». Velléda est l’héroïne du roman « Les Martyrs » de Chateaubriand, publié en 1809. Une grotte du même nom se situe aux Gorges de Franchard. 

« Velléda » par Camille Corot vers 1868,  Musée du Louvre. 

Gouffre de Clair-Bois.

Mare aux Sangliers.


Grand point de vue.



Le Varan d'Apremont.



Grotte d'Adolphe Retté et passage du poète.

 « Puis on descend pour arriver, en tournant à droite, à une sorte de réduit de la préhistoire, c'est-à-dire la sauvage grotte d'Adolphe Retté, ombragée par les arbres préférés du poète :
         Les bouleaux ont des robes d'argent où l'aurore
         A laissé le reflet de saface rieuse,
ensuite, à l'abri du Poète, tous deux situés dans un amoncellement formidable de roches farouches. Nous descendrons rapidement, après cette dernière, parmi de beaux grès pour arriver au carrefour du Désert. » Charles Colinet, 34e éditions des guides Denecourt-Colinet.

Adolphe Retté (1863-1930) est un poète et écrivain, amoureux de la forêt de Fontainebleau. Dès l'année 1900, Adolphe Retté fréquente régulièrement la forêt de Fontainebleau puis il décide de s'installer à Arbonne-la-Forêt. Sa présence dans la région est connue, on lui demande de rédiger quelques vers en hommage à Charles Colinet, le successeur de Claude-François Denecourt. Le sonnet sera gravé dans le bronze et scellé sur une paroi de grès du sentier des Fontaines, le 27 mai 1900, lors d'une cérémonie pour célébrer les 25 ans de Colinet au service de la forêt. Devenu un bon connaisseur de l’histoire du château et de la forêt, il publie en 1902 un guide qui sera plusieurs fois réédité. En 1903, il publie un livre d’anecdotes intitulé « Dans la forêt, Impression de Fontainebleau ». En 1905, il publie « Virgile puni par l’amour, contes de la forêt de Fontainebleau ». En 1906, il se convertit au catholicisme après avoir reçu une révélation en forêt de Fontainebleau. Voir la biographie que je lui ai consacré ici.

 Adolphe Retté.

Aubépine d'Adolphe Retté.


Vers le désert d'Apremont, Route du Milan.


Roche de Lancret (M).

Nicolas Lancret (1690-1743), peintre, né à Paris où il a vécu toute sa vie. Lancret donnait le conseil suivant aux jeunes artistes : « Si vous abandonnez trop tôt la nature, vous deviendrez faux et maniérés, au point que, lorsque vous voudrez la consulter de nouveau, vous ne la verrez qu’avec des yeux de prévention et ne la rendrez que dans votre manière ordinaire ». 

Gauche : « Le déjeuner de Jambon » commandé par Louis XV en 1735 pour la salle à manger 
des Petits appartements du roi à Versailles, Musée Condé, Chantilly.
Droite : Nicolas Lancret, autoportrait vers 1720, collection particulière.

Cerbère du Désert (N).


Dans la mythologie grecque, le Cerbère est le chien gardant l'entrée des Enfers. Il empêche ceux passant le Styx de pouvoir s'enfuir.

La capture de Cerbère par Héracles, gravure de Hans Sebald Behams, 1545.

Désert d'Apremont.



Arbres remarquables.

Pin sylvestre, parcelle 717.
Bouleaux Verruqueux en bouquet, parcelle 718.

Pin sylvestre remarquable.

 La main d'Apremont.


Alisier de Fontainebleau remarquable.




La Table d'Apremont.


  Rocher d'Hector Dubuquoy (O).
 

Hector-Emmanuel Dubuquoy était un militaire français, colonel de cavalerie, né en 1827 à Éparcy (Aisne) et mort à Dijon en 1893. Sorti de Saint-Cyr en 1848, il participa à la guerre de Crimée (1855), à la guerre d'Italie, bataille de Magenta (1859), à la guerre franco-allemande de 1870 et à la conquête de la Tunisie en 1881 en tant que colonel du 3e régiment de chasseurs d'Afrique. En Tunisie, entouré d'un partie d'ennemis au milieu duquel son ardeur l'abait entrainé, le colonel Dubuquoy fit une chute de cheval. Il allait succomber sous le nombre de ses adversaires, lorsque les troupes qui le suivaient, voyant le danger qu'il courait, s'élancèrent à son secours et parvinrent à le dégager. Il s'en tira avec une sérieuse blessure au crâne.
 
Val des Mohicans (P).



Léviathan d’Apremont (Q).

Le Léviathan (mot tiré de l'hébreu) est un monstre marin évoqué dans la Bible. Sa forme n'est pas précisée, il peut être considéré comme l'évocation d'un cataclysme terrifiant capable d'anéantir le monde. Le Léviathan est souvent représenté sous la forme d'un gigantesque serpent de mer, dont les ondulations sont à l'origine des vagues. Il est peut-être identifié à la Bête de l'Apocalypse. Le Léviathan est aussi le titre d'un livre du philosophe anglais Thomas Hobbes, publié en 1651.

La destruction du Léviathan. Gravure par Gustave Doré.

Roches de Rude (S).




François Rude (1784-1855) est sculpteur français né à Dijon où un musée lui est consacré. Son œuvre la plus célèbre est le haut-relief de l’Arc de Triomphe de l'Étoile, intitulé : « Départ des volontaires de 1792 » communément appelé La Marseillaise.
 
Forêt de Fontainebelau
« Départ des volontaires de 1792 »

Mare aux Biches (T).




Défilé des Mastodontes (U).


Val des Mousquetaires (X).


Le mousquetaire était autrefois un fantassin armé d'un mousquet. Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France est créé en 1622 lorsque Louis XIII dote de mousquets, arme plus puissante que l'arquebuse, une compagnie de de la garde royale.

Roche d’Artagnan.


Charles de Batz-Castelmore, comte d'Artagnan, est un homme de guerre français né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, en Gascogne et mort au siège de Maastricht le 25 juin 1673, pendant la guerre de Hollande.

Illustration du roman d’Alexandre Dumas : 
« Les trois mousquetaires » publié en feuilleton dans le journal Le Siècle de mars à juillet 1844.

Sur le sentier.


Belvédère du Titien (Y).

 Tiziano Vecellio (1488-1476) plus communément appelé Le Titien en français est un peintre italien de l'école vénitienne, considéré comme un des plus grands portraitistes de son époque.

Autoportrait, Gemäldegalerie, Berlin. 
Portrait de François Ier, peint en 1538 d'après une médaille de Cellini, Musée du Louvre.

Cavalière de la Solitude (Z).


Point de vue de Thoré (A).

Théophile Thoré, (1807-1869) est un journaliste et critique d'art français aux idées républicaines et socialistes, connu nottament pour sa redécouverte de Vermeer. En 1834, Thoré habite rue Taitbout à Paris, il a pour voisin le peintre Théodore Rousseau. Les deux hommes se lie d’amitié, Thorée présente à Rousseau l’écrivain George Sand, le conspirateur Armand Barbès, le jeune peintre romantique Eugène Delacroix. Toutes ces fréquentations font de Rousseau un pestiféré pour le jury du Salon alors que le peintre ne se s’intéresse que très peu à la politique. En mars 1849, Thoré fonde Le Journal de la vraie République, dont les presses et les bureaux sont saccagés par la police le 13 juin 1849. Thoré doit alors s'exiler à Bruxelles. Il prend le nom de plume de William Bürger. C'est seulement après l'amnistie du 15 août 1859 qu'il revient en France

Portrait par Nadar.
Mare des Brigands.


Caverne des Brigands.





Caverne creusée par Denecourt en 1844 et qui invente une légende selon laquelle, sous le règne de Louis XV, elle aurait servi de repaire à une bande d'assassins, dont le chef était un nommé Tissier.







Gravure tirée du Guide d'Adolphe Joanne, 1867.

En 1937, la caverne des Brigands est le théâtre d'un vrai meurtre, celui de Janine Keller par Eugène Weidmann, dernier condamné à mort à être exécuté en public le 17 juin 1939. Weidmann fut défendu par maître Moro-Giaffieri, ténor du barreau qui avait également défendu Landru. Suite au tollé que suscita cette exécution-spectacle, Édouard Daladier fixa par décret le lieu d'exécution dans l'enceinte des prisons.

Reconstitution à la grotte aux Brigands du meurtre de Janine Keller par Weidmann.





Point de vue des Brigands (B).






Dame d’Apremont (C).


Roche Suspendue.

Chêne le Captif (D).


Restaurant du Bas-Bréau.

La buvette au début du XXe siècle, ici commence la futaie du Bas-Bréau.

Monument Millet-Rousseau. 




Sculpté par Henri Chapu et inauguré le 11 avril 1884.

Plaque commémorative.


1853
CETTE PLAQUE A ETE APPOSEE ICI
POUR RAPPELER 
QUE LES RESERVES ARTISTIQUES 
DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU 
ONT ETE CREEES A LA REQUETE DE 
THEODORE ROUSSEAU 
ET DES ARTISTES PEINTRES DE BARBIZON 
ET QUI ONT ETE A L’ORIGINE 
DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE 
PROTECTION DE LA NATURE 
LES AMIS DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU 
1953

L’éléphant (*).



Sentier des Alpinistes.


Rocher et inscription Henri Chapu (*).

Henri Chapu (1833-1891) est un sculpteur né au Mée-sur-Seine. Issu d'une famille modeste, son père est un ancien cocher devenu concierge à Paris. En 1849, il entre à l'École des beaux-arts et en 1855 il remporte le prix de Rome. Sa production très appréciée par la bourgeoisie, abondante et souvent inspirée de l'antique, fait de lui l'un des sculpteurs « officiels » de la IIIe République. Il participe au groupe des « Florentins », artistes ayant séjourné à la villa Médicis et fortement influencés par l'art italien de la Renaissance. Ses œuvres ornent de nombreux bâtiments parisiens, notamment l'hôtel de ville, l'Opéra, le Palais de justice, la gare du Nord. Un musée lui est dédié dans sa ville natale. Sa très célèbre statue de Jeann d’Arc fut présentée au dernier Salon du second Empire en 1870, le plâtre fut transcrit en marbre en 1872 et connut un succès considérable : l'annexion de l'Alsace et de la Lorraine après la défaite de Sedan avait fait de Jeanne d'Arc un emblème national et une véritable sainte laïque, bien avant sa canonisation par le Vatican en 1920. La sculpture de Chapu fut l'une des plus célèbres images de Jeanne d'Arc en France, diffusée dans toutes les dimensions et tous les matériaux bien après 1900.

 Portrait de Chapu par Pierre Petit. « Jeanne d’Arc à Domrémy » 1870, Musée d’Orsay.

Rocher Brisé.


Le chiffre 1 indique l'ancien emplacement du point de Vue de Rousseau et Millet.

Grotte Marie-Clémence.


Nom d'origine inconnu.

Point de vue Nelly Roussel (*).

En 1936, le Syndicat d’initiative de Fontainebleau propose d’associer le nom de Nelly Roussel à un lieu de la forêt, un point de vue sur le sentier des Gorges d’Apremont est alors choisi. Aujourd’hui, ce point de vue a quasiment disparu, l’étoile bleue qui le désigne s’efface et ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Pourtant, il y a bien des raisons de se souvenir de cette femme à qui cet endroit de la forêt est dédié, voir notre article sur cette féministe engagée, poète et amoureuse de la forêt de Fontainebleau.

Grotte des Barbizonnières (3).


Appelée ainsi parce que les femmes de Barbizon s'y réfugièrent en 1814, lors de l'invasion prussienne.



Champignon d'Apremont (6).


Esplanade de Pétrarque (H).


Francesco Petrarca, en français Pétrarque (1304-1374), est un érudit, poète et humaniste italien. Avec Dante Alighieri et Giovanni Boccaccio, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne.

Pétrarque par Andrea del Castagno.

Les Trois Mausolées (I).

Tortue d’Apremont (J).


Lavabo du Chasseur Noir (K).

Tous ces rocs caverneux, hantés par les démons,
Et que l'homme a nommé les « Gorges d'Apre-Monts »,
La harpe aime à vibrer sur les débris austères :
Viens ! et puisque ces lieux sont remplis de mystères,
Nous y provoquerons, par les chants agresseurs,
L' « homme noir » inconnu, redoutable aux chasseurs.
Alexis Durand. 

Voir la légende du Chasseur Noir, ici.

Carrefour André Billy.



André Billy (1882-1971) est un homme de lettres qui habita à Barbizon. Amoureux de la forêt de Fontainebleau, il fut président de l'Association des Amis de la Forêt de Fontainebleau de 1945 à 1959. Voir notre biographie d'André Billy, ici.

Inauguration du carrefour André Billy, le 23 octobre 1971. Discours prononcé par le Président de la Société des Amis de la Forêt de Fontainebleau, M. Henri Deroy, à gauche de l'image. À droite de l'arbre : Maurice Genevoix, derrière lui, Henri Flon, puis Armand Lanoux, un inconnu, le maire de Fontainebleau, Paul Seramy et bord cadre à droite, la Comtesse Magdelaine de Cossé-Brissac.

Henri Deroy (1900-1979) était le fils de Léon Deroy (1855-1944), avocat à la Cour d'Appel de Fontainebleau, auteur du livre : « Les chroniques du château de Fontainebleau » publié en 1925. Léon Deroy a eu un autre fils, Maurice, mort au front en août 1914, qui a soutenu une thèse intitulé : « Étude sur le régime de la forêt de Fontainebleau, au moyen âge et jusqu'à la révolution » publié à titre posthume en 1937.

Point de vue d’Apremont.

Sentier de Laure.

Route Marie-Thérèse.

Route ouverte par arrêt du 19 décembre 1724. Nommée en hommage à Marie-Thérèse d’Autriche, plus connue sous le nom de Marie-Thérèse d'Espagne (1638-1683). Elle fut la femme de Louis XIV, infante d'Espagne, reine de France et brièvement régente en 1672 lorsque Louis XIV était en guerre contre la Hollande.

Marie Thérèse, infante d'Espagne, avant son mariage avec Louis XIV. 
Gravure de Balthasar Moncornet, 1659.

Les Belleydier.

Autrefois, se trouvait après la Route Marie-Thérèse, un groupe de hêtre nommé Les Belleydier.

Hêtre d'Alexandre Riché (L).


Alexandre Jean Joseph Le Riche de La Pouplinière (1693-1762) fut fermier général au temps de Louis XV. Sous l'Ancien Régime, les fermiers généraux étaient ceux qui tenaient à ferme ou à bail les revenus publics, composés surtout alors de la taille, de la gabelle (l'impôt sur le sel), de l'impôt des tabacs, des octrois ... Le Riche de La Pouplinière fut un des hommes les plus riches de France, il aimait s’entourer d’artistes et écrivains comme Voltaire, Rousseau, Quentin de la Tour.

 Portrait d'Alexandre le Riche par Maurice Quentin de La Tour, 
Musée Antoine Lecuyer, Saint-Quentin.


Le hêtre d'Alexandre Riché est mort en 2013. En arrière plan à gauche, le hêtre fourchu.

Hêtre fourchu.


Chêne Louis Viardot.


Louis Viardot (1800-1883) écrivain, journaliste et traducteur, il participa à la création de la « Revue Indépendante » avec George Sand, dirigea le théâtre des Italiens ou il rencontra son épouse la célèbre actrice Pauline Garcia. Il traduisit en français les romans de Gogol et Pouchkine ainsi que le Don Quichotte de Cervantes.

 Pauline Garcia-Viardot et Louis Viardot, portrait par Louis Lassalle.

Hêtre ruiné.


Le Sully.

Chêne sessile remarquable, voir d'autres photos du Sully : ici.

Gorge de la Longue Roche (M). 


« Cette gorge était, il y a quelques années, très pittoresque ; mais les riants et gracieux végétaux qui la décoraient, tel que de magnifiques touffes de genévriers, des genêts, des hêtres et des blancs bouleaux, tout fut la proie d’un horrible incendie. Avis à ceux de messieurs les fumeurs, qui, sans faire attention, jettent à tout hasard leurs bouts de cigares et même l’allumette encore enflammée ». Denecourt, 1867.

Pont Sully (N).



Cette roche était autrefois dénommée par Denecourt : Rocher Stéphanie. 10ème édition de son fameux guide édité en 1855.

Rocher de Barbarelli (O).

Giorgio Barbarelli dit Giorgione (1477-1510) est un peintre vénitien de la Renaissance. Un de ses tableaus, La Tempête, a été l'objet de nombreuses interprétations au XIXe siècle. La Tempête, dite aussi L'Orage (v. 1507) est une toile appartenant aux poesie (poesia), genre élaboré à Venise à la fin du XVe siècle. C'est essentiellement un paysage où l'espace réservé aux personnages est secondaire comparé à l'espace réservé à la nature, ce qui constitue alors une grande nouveauté. Ce premier paysage véritable de la peinture italienne est aussi l'occasion de la première apparition de l'éclair dans l'histoire de la peinture.

« La tempête » vers 1507, Gallerie dell'Accademia de Venise.

Châtaignier en cépée.
 
Castanea sativa, arbre remarquable parcelle 718.

Retour au Grand belvédère des Gorges d'Apremont.



Apremont vers 1860, illustration tirée du guide d'Adolphe Joanne.

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