Le sentier débute au Carrefour de la Vallée de la Chambre, à la maison forestière des Huit Routes, traverse la route du Nid-de-l’Aigle et fait un rapide passage dans la réserve biologique intégrale du même nom. Le lieu dit du Mont-Ussy est connu depuis 1349, c'est un diminutif de montois, toponyme qui évoque une petite colline. Dans un traité de vénerie daté de 1788, le lieu est nommé Mont Tussy. Denecourt écrit que « La promenade du Mont-Ussy, est la plus belle parmi les plus belles ».
Le sentier n°1, voir la carte sur Google map.
Les Montusiennes.
Charles Colinet, le successeur de Denecourt, raconte que c’est là que l'inventeur des sentiers passa les dernières heures de sa vie, le 24 mars 1875. Ce jour-là, Denecourt supervisait l'aménagement de ce nouveau passage qu'il avait baptisé Grotte des Montusiennes. Fatigué, il rentra à son domicile de la rue de France à Fontainebleau et s'éteignit vers 23h à l'âge de 87 ans.
Le Dragon Chinois (3).Le Chaos des Chimères (2).
Trône de Ranavalona ou Niche à Toto (1).
La reine Ranavalona III (1861-1917) fut la dernière reine de Madagascar. Suite à l’invasion française de 1883 et le protectorat de 1885, la reine reconnaît la prise de possession de son royaume par la France en 1896. L’année suivante, l’île devient officiellement une colonie, la royauté est abolie et le général Gallieni place la reine en état d’arrestation. Ranavalona est exilée sur l’île de la Réunion puis en Algérie où elle meurt en 1917 à l’âge de 56 ans. En juin 1901 elle obtiendra l’autorisation de se rendre à Paris, la presse parle de son histoire, les Français découvrent la reine déchue. Ce n’est qu’en 1938 que ses cendres ont été ramenées à Madagascar.
La reine Ranavalona III.
Le rocher qui portait le nom de « Trône de Ranavalona » a été renommé « la niche à Toto », on ne sait ni quand ni par qui. Toto est le nom du chien d'Eustache Pampeau personnage du roman d’Henri Murger « Le sabot Rouge », publié en 1860. Pampeau est le propriétaire de l’auberge du Sabot Rouge, situé dans le hameau de Saint-Clair qui n’est autre que le hameau de Marlotte, en lisère de la forêt et qui fut rattaché au début du XXe siècle à la commune de Bourron. Le romancier fait de Saint-Clair un village de carriers réputés être les plus terribles braconniers de la région. Eustache Pampeau était un alcoolique notoire. Pour l’aider à rentrer chez lui lorsqu’il était ivre, il avait dressé son chien Toto à marcher devant, tenu en laisse comme un chien d’aveugle et portant suspendu à son cou un petit falot allumé.
Toto était un caniche né dans le fourgon d’un saltimbanque qui parcourait les foires en arrachant les dents à la pointe d’un sabre. Le charlatan avait appris à Toto quelques tours d’acrobatie pour amuser sa clientèle avant l'opération. Eustache Pampeau devint le maître de Toto le jour où son propriétaire ne put payer sa note au Sabot Rouge. L'aubergiste cru pouvoir égayer ses clients grâce aux tours de Toto mais ceux ci se lassèrent vite des acrobaties du caniche. Toto devint alors, comme tous ses frères canins de Saint-Clair, un chien de chasse. Prenant vite goût à la joie de courir les bois, Toto reprit sa liberté et retourna quasiment à l'état sauvage, ne rentrant que rarement à l'auberge. Il mourut après avoir été gravement blessé par une buse à laquelle il avait voulu disputer une proie. « Cependant, avant sa mort, il avait eu le temps de fonder une dynastie dont le représentant perpétue la vorace tradition paternelle. Le Sabot Rouge existe encore, et c'est bien la plus fantastique auberge que puisse rencontrer le voyageur. » Ainsi s'achève le roman de Murger qui séjourna souvent à Marlotte où il louait une petite maison.
Chêne des Fées.
La Niche à Toto, rocher marqué du chiffre 1.
Toto était un caniche né dans le fourgon d’un saltimbanque qui parcourait les foires en arrachant les dents à la pointe d’un sabre. Le charlatan avait appris à Toto quelques tours d’acrobatie pour amuser sa clientèle avant l'opération. Eustache Pampeau devint le maître de Toto le jour où son propriétaire ne put payer sa note au Sabot Rouge. L'aubergiste cru pouvoir égayer ses clients grâce aux tours de Toto mais ceux ci se lassèrent vite des acrobaties du caniche. Toto devint alors, comme tous ses frères canins de Saint-Clair, un chien de chasse. Prenant vite goût à la joie de courir les bois, Toto reprit sa liberté et retourna quasiment à l'état sauvage, ne rentrant que rarement à l'auberge. Il mourut après avoir été gravement blessé par une buse à laquelle il avait voulu disputer une proie. « Cependant, avant sa mort, il avait eu le temps de fonder une dynastie dont le représentant perpétue la vorace tradition paternelle. Le Sabot Rouge existe encore, et c'est bien la plus fantastique auberge que puisse rencontrer le voyageur. » Ainsi s'achève le roman de Murger qui séjourna souvent à Marlotte où il louait une petite maison.
Chêne des Fées.
« À quelques pas plus loin, le sentier nous conduira devant un groupe de grès très remarquable mais qui doit surtout sa célébrité à l’un des deux chênes qui le couronnent et le décorent. C’est le premier, le plus rapproché de nous ; on l’appelle le chêne des fées, la merveille des curiosités végétales de la forêt. Ne dirait-on pas qu’un pouvoir magique a présidé à sa croissance ? Cet arbre, vigoureux et touffu, semble n’avoir ni souche, ni racines. Son tronc, comme un fût de colonne dressée sur son socle, pose tout entier sur une roche dont la surface est lisse et très inclinée ; on croirait qu’il va glisser sur cette pente ; mais les fées qui le protègent l’ont soudé à une roche voisine qu’il envahit progressivement, au moyen d’une énorme excroissance d’écorce et d’aubier dont il enveloppe la partie saillante du bloc, comme s’il voulait l’engloutir et l’absorber tout entier dans son tronc. » Denecourt, 18e édition, 1876.
Aujourd'hui le chêne des Fées est mort, mais on peux toujours observer son étrange morphologie.
Aujourd'hui le chêne des Fées est mort, mais on peux toujours observer son étrange morphologie.
Le chêne des Fées est resté longtemps célèbre, d'abord représenté par des gravures dans les albums genévrier édités par Denecourt, puis par les cartes postales, au début du XXe siècle.
François Ier (1494-1547) est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims, il règne jusqu’à sa mort en 1547. Considéré comme le monarque emblématique de la période de la Renaissance française, son règne permet un développement important des arts et des lettres. Le plus grand de ses projets de bâtisseur est la reconstruction quasiment complète (seul le donjon du château antérieur est conservé) du château de Fontainebleau, qui devient son lieu de résidence favori.
Le chêne François Ier
Gravure tirée de la 18e édition des guides-Denecourt, 1876.
Le chêne Bayard, toujours vivant en 1924.
Pierre Terrail de Bayard, plus connu sous le nom du chevalier Bayard (1476-1524), est devenu le symbole des valeurs de la chevalerie française de la fin du Moyen Âge. En 1493, à l'âge de 17 ans, il entre en qualité d'homme d'armes à la compagnie du comte de Ligny. Bayard a l'occasion de faire connaître sa bravoure très jeune, ce qui le rend rapidement célèbre. Il fait « merveille d'armes » dans de nombreux affrontements liés aux guerres d'Italie, sous Charles VIII. Il participe à la bataille de Fornoue le 6 juillet 1495. À Marignan, au soir de la victoire, pour le « grandement honorer », François Ier veut prendre « l'ordre de chevalerie de sa main ». C'est ainsi que le lendemain matin, le 15 septembre 1515, les compagnies sont rassemblées et le roi, alors âgé de vingt ans, se serait fait adouber par celui qui réalise le mieux aux yeux de tous l'idéal de courage et de loyauté. Sa vie est narrée par l'un de ses compagnons d'armes, Jacques de Mailles, dans la Très joyeuse et très plaisante histoire du gentil seigneur de Bayart, le bon chevalier sans peur et sans reproche.
Le chevalier Bayard, gravure du XIXe siècle.
Antre et Roche de la Fée Vipérine (P-Q).
Dans ses contes intitulés Les Soirées bretonnes, nouveaux contes de fées, publiés en 1712, Thomas-Simon Gueullette raconte l'histoire de la princesse Vipérine reine de l'Isle des Vipères, dépossédée de ces terres par le roi Brutalin et remise sur son trône par le prince Entendement. Vipérine possédait le savoir des remèdes contre les poisons. La princesse Vipérine doit son nom à la Vipérine commune, Echium vulgare, ou herbe aux vipères. Selon la théorie des signatures, répandue de l'Antiquité jusqu'au XVIIIe siècle, cette plante avait pour vertu de soigner les morsures de vipère.
Pin maritime remarquable.
Cet arbre remarquable, plus de trois mètres de tour, s'est effondré lors des forts coups de vents de novembre 2023.
Les premiers pins maritimes furent plantés en forêt de Fontainebleau sous le règne de François Ier. Le roi admirait l'Italie, après avoir essayer de la conquérir par les armes, il fit venir ses plus grands artistes à Fontainebleau, dans le palais qu'il était en train de construite sur les restes du vieux château médiéval. D'Italie le roi voulait aussi ses grands arbres parasols, que l'on nommaient pinastères. En 1536, les premiers pins maritimes furent plantés dans un nouveau jardin qui prit bientôt le nom de Jardin des Pins. C'est dans ce jardin que les rois touchaient les malades atteints d'écrouelles. les pins maritimes de François Ier n'ont pas survécu aux grands froids des siècles suivants dont le terrible hiver de 1709.
Le Jardin des Pins, en vert, sur le plan de Jacques Androuet Du Cerceau, 1579.
De nouveaux pins maritimes, appelés alors pins de Bordeaux, furent plantés en 1785 par M. de Cheyssac, Grand Maître des Eaux et Forêts, mais beaucoup ne passèrent pas l'hiver rigoureux de 1788-1789. Malgré les mauvaises expériences passées, le Conservateur Nicolas de Larminat planta de nouvelles graines en 1825. Toutes ces plantations furent détruites en 1879 et en 1880 par suite de phénomènes météorologiques exceptionnels. Le terrible verglas de janvier 1879 brisa les branches et les tiges de ces pins qui devaient subirent ensuite les froids intense du mois de janvier 1880, où l'on vit le thermomètre s'abaisser pendant plusieurs jours jusqu'à 30 degrés au-dessous de zéro. Quelques pins maritimes échappèrent à ces calamités, dont celui de l'antre de la Fée Vipérine, qui hélas n'a pas survécu au coup de vent de novembre 2023.
La Folie de Titania, Paul Gervais, 1897. Musée des Augustins, Toulouse.
Roche de Merlin l'Enchanteur (U).
Merlin est un personnage légendaire vu comme un druide bénéfique, commandant aux éléments naturels et aux animaux. Il est mentionné dans la mythologie brittonique qui couvrait la Bretagne continentale et l’actuelle Grande-Bretagne, jusqu'au sud de l’Écosse, et en particulier dans le cycle arthurien dont il est l'un des personnages principaux.
Merlin l'Enchanteur, gravures de Gustave Doré.
Tunnel d'Himely (V).
Sigismond Himely (1801-1872) Peintre et graveur originaire du Jura Suisse.
« Mouth of Fox River in Indiana » par Sigismond Himely, 1837.
Intérieur du Tunnel d'Himely, la roche est couverte de graffitis, le plus vieux est daté de 1729.
« Après avoir franchi ce tunnel effrayant, vous achèverez de gravir la colline, et nous dirons adieu à cette belle vallée qui a le privilège, depuis un temps immémorial, d’être le domaine des enchantements et des féeries, malgré les traces de vandalisme qui, par là aussi, déshonorent la forêt. Vous aller couper une jolie petite route qu’un tapis de verdure recouvre, et, conformément à notre flèche, prendre le sentier de Montespan. Pour les habitants de Fontainebleau, ce nom ne rappelle pas seulement l’orgueilleuse maîtresse d’un magnifique despote, il rappelle surtout la bienfaitrice qui a fondé l’hospice de notre ville. » Denecourt, 16e édition, 1856.
Rocher de Fontanges (Z).
Marie Angélique de Scorraille de Roussille, duchesse de Fontanges (1661-1681). Dernière maîtresse du Louis XIV, elle mit fin au règne de la marquise de Montespan. Cette dernière dut s'effacer devant l'adoration que le roi porta à cette fille de vingt ans, venue de sa campagne limousine pour entrer comme demoiselle d'honneur au service de la princesse Palatine. Les mises en garde de Bossuet, les remontrances de la dévote Madame de Maintenon, rien ne put empêcher le roi de commettre un nouveau péché d'adultère. Elle a lancé la mode d'une coiffure qui porte son nom : coiffure « à la Fontanges ». En participant à une chasse royale donnée dans la forêt de Fontainebleau, sa coiffure s'était défaite en s'accrochant aux branches et, sans que la duchesse ne s'en aperçût, le ruban qui retenait ses cheveux glissa sur son front; le roi avait trouvé cela « charmant ». Dès le lendemain, les dames de la Cour adoptèrent cette coiffure pour plaire au roi.
Portrait en médaillon par Etienne Ficquet (1719-1794).
Sentier de Fontanges.
Ce sentier rejoint les Montusiennes, autrefois marqué en rouge comme on le constate sur cette marque.
Rocher d'Horace (1).
Rocher de Casanova (A).
Ce sentier rejoint les Montusiennes, autrefois marqué en rouge comme on le constate sur cette marque.
Rocher d'Horace (1).
Situé sur le sentier de Fontanges, le rocher d'Horace est un hommage au poète romain Quintus Horatius Flaccus, né à Vénose dans le sud de l'actuelle Italie, le 8 décembre 65 av. J.-C. et mort à Rome le 27 novembre 8 av. J.-C.. De nombreuses citations d'Horace sont devenues célèbres comme « Carpe diem ».
Rocher de Casanova (A).
Giacomo Casanova, né le 2 avril 1725 à Venise et mort le 4 juin 1798 à Dux, fut tour à tour violoniste, écrivain, magicien, espion, diplomate, bibliothécaire, mais revendiquant toujours sa qualité de «Vénitien». De lui subsiste une œuvre littéraire abondante, mais Casanova est célèbre comme aventurier et surtout comme l’homme qui fit de son nom le symbole de la séduction. Il savait user aussi bien de charme que de perfidie pour conquérir les femmes. Sa réputation dérive d’une œuvre autobiographique « Histoire de ma vie », rédigée en français et considérée comme l’une des plus authentiques sources à propos des coutumes et de l’étiquette de la vie sociale de l’Europe du XVIIIe siècle.
Peinture d’Anton Raphael Mengs, daté de 1760.
Rempart du Mont Ussy (B).
Chaos du Tasse (D).
Torquato Tasso (1544-1595), est un poète italien, passé à la postérité pour son immortelle épopée : « La Gerusalemme liberata » (La Jérusalem délivrée, 1580), où il dépeint une version très romancée des combats qui opposèrent les chrétiens aux musulmans à la fin de la Première Croisade, au cours du siège de Jérusalem. Le poète de Sorrente vint à Fontainebleau, à la suite du cardinal d’Est, où il fut reçu par Charles IX. La forêt de La Jérusalem délivrée est comme un description de la forêt de Fontainebleau. Atteint vers 30 ans d'une maladie mentale, il mourut alors que le pape allait le couronner « Roi des poètes ». Jusqu'au début du XIXe siècle, Le Tasse fut l'un des poètes les plus lus en Europe, Jean-Jacques Rousseau était un de ses admirateurs.
Le poète au cachot, débraillé, maladif,
Roulant un manuscrit sous un pied convulsif,
Mesure d’un regard que la terreur enflamme
L’escalier de vertige où s’abîme son âme.
Charles Baudelaire, « Sur Le Tasse en prison d’Eugène Delacroix ».
Roulant un manuscrit sous un pied convulsif,
Mesure d’un regard que la terreur enflamme
L’escalier de vertige où s’abîme son âme.
Charles Baudelaire, « Sur Le Tasse en prison d’Eugène Delacroix ».
« Le Tasse à l’Hôpital Sainte-Anne de Ferrare » par Eugène Delacroix.
Le Tasse y fut interné entre 1579 et 1586.
Passage d'Armand Cassagne (E).
Armand Théophile Cassagne (1823-1907) peintre apparenté à l’école de Barbizon, aquarelliste, dessinateur, lithographe et auteur de nombreux ouvrages sur l’enseignement du dessin. En 1904, il fait don de ses collections à la ville de Melun.
Les hauteurs du Mont Ussy, Musée des beaux arts de Melun.
Armand Cassagne, portrait par André Disdéri, vers 1874.
Chaos de Victor Hugo (F).
Victor Hugo par Nadar.
Marion Delorme, de son vrai nom Marie de Lon, demoiselle de Lorme (1611-1650), fut une courtisane sous Louis XIII. La vie singulière de cette femme a fourni à Victor Hugo l'idée du drame de Marion Delorme, pièce en cinq actes et en vers, représenté au Théâtre de la Porte Saint-Martin le 11 août 1831.
Marion Delorme et madame Rose, gravure illustrant le livre de Victor Hugo.
Sarah-Bernhardt dans le rôle de Marion Delorme, photo par Nadar.
Chambre de Lucrèce Borgia (H).
Lucrezia Borgia (1480-1519) fille naturelle du Cardinal Rodrigo Borgia, futur pape Alexandre VI. Elle a marqué son époque comme protectrice des arts et des lettres. Victor Hugo lui consacre une pièce en prose, représentée pour la première fois au Théatre de la Porte Saint-Martin le 2 février 1833.
Lucrezia Borgia Portrait par Bartolomeo Veneto.
Belévdère de la Vallière (I).
Grotte de Maria Brunetti (J).
« Le Belvédère de la Vallière est, comme celui de Montespan, formé d’une plate-forme située tout à fait au bord des rochers, mais il diffère de celui-ci en ce que la perspective s’étend plus loin vers la gauche. Il embrasse non-seulement la ville et une grande étendue de la forêt, mais aussi des contrées par delà ses limites, vers la Bourgogne ». Denecourt 18e édition, 1876. Hélas, aujourd’hui le point de vue n’existe plus, caché par les nombreux arbres bouchant l’horizon.
Françoise Louise de La Baume Le Blanc (1644-1710), demoiselle puis duchesse de La Vallière, fut à l’âge de 17 ans, une des maîtresses de Louis XIV. Le 23 juillet 1661, au cours d’une grande fête au château de Fontainebleau, tandis qu’on dansait le ballet des Saisons, composé par Isaac de Benserade, Louis XIV remarque mademoiselle de la Vallière qui tient le rôle d’une nymphe de la suite du printemps. Il s’en éprend immédiatement. On raconte qu’il fait sa déclaration, la nuit même, dans un bosquet du Grand-Parterre. Discrète, modeste, Louise est une charmante jeune fille aux doux yeux clairs, aux cheveux blonds. Dès 1661, peu après son arrivée à la Cour, elle est poussée dans les bras du jeune Louis XIV. Le roi fut conquis par ses talents d'écuyère, son goût pour la musique et le chant, sa façon de danser, ses connaissances littéraires. Elle symbolisait, selon Sainte-Beuve, « l'amante parfaite », celle qui aime pour aimer, sans orgueil ni caprice, sans ambition ni vanité. Louise a quatre enfants du roi et finit par être remplacée par la marquise de Montespan. En 1670, après une longue maladie, elle se tourne vers la religion et décide de se retirer au très strict couvent des Grandes-Carmélites du faubourg Saint-Jacques. Elle meurt le 6 juin 1710. Saint-Simon n'hésite pas à la qualifier de « sainte » et dit d'elle : « Heureux le roi s'il n'eut eu que des maîtresses semblables à Mme de la Vallière... »
Sentier du Mont UssyFrançoise Louise de La Baume Le Blanc (1644-1710), demoiselle puis duchesse de La Vallière, fut à l’âge de 17 ans, une des maîtresses de Louis XIV. Le 23 juillet 1661, au cours d’une grande fête au château de Fontainebleau, tandis qu’on dansait le ballet des Saisons, composé par Isaac de Benserade, Louis XIV remarque mademoiselle de la Vallière qui tient le rôle d’une nymphe de la suite du printemps. Il s’en éprend immédiatement. On raconte qu’il fait sa déclaration, la nuit même, dans un bosquet du Grand-Parterre. Discrète, modeste, Louise est une charmante jeune fille aux doux yeux clairs, aux cheveux blonds. Dès 1661, peu après son arrivée à la Cour, elle est poussée dans les bras du jeune Louis XIV. Le roi fut conquis par ses talents d'écuyère, son goût pour la musique et le chant, sa façon de danser, ses connaissances littéraires. Elle symbolisait, selon Sainte-Beuve, « l'amante parfaite », celle qui aime pour aimer, sans orgueil ni caprice, sans ambition ni vanité. Louise a quatre enfants du roi et finit par être remplacée par la marquise de Montespan. En 1670, après une longue maladie, elle se tourne vers la religion et décide de se retirer au très strict couvent des Grandes-Carmélites du faubourg Saint-Jacques. Elle meurt le 6 juin 1710. Saint-Simon n'hésite pas à la qualifier de « sainte » et dit d'elle : « Heureux le roi s'il n'eut eu que des maîtresses semblables à Mme de la Vallière... »
Portrait par Claude Lefèbvre, 1667, Château de Versailles.
Maria Brunetti, est une actrice d'origine allemande, donatrice à la souscription ouverte par C.F. Denecourt. Dans la 21e édition du guide Denecourt-Colinet, (vers 1885), Charles Colinet écrit : Nous arrivons en descendant quelques marches à une porte ogivale et aux rochers qui encadrent la gracieuse grotte de Maria Brunettoi, l’une des plus remarquables de la forêt. Parmi les inscriptions qui se voient sur les rochers de cette grotte, nous reproduisons avec plaisir le quatrain suivant :
Elle a la beauté du visage,
Tout en elle est charmant et doux,
Et s’ils entendaient son ramage
Les rossignols seraient jaloux.
Tout en elle est charmant et doux,
Et s’ils entendaient son ramage
Les rossignols seraient jaloux.
Lord Byron.
Au XIXe siècle, on lisait un autre quatrain non loin des vers précédents.
Faibles nous passerons : mais toi dont le front grave
Aux ravages du temps n’est point assujetti
Retiens bien, ô rocher, ce nom qu’ici je grave,
Maria Brunetti !
Aux ravages du temps n’est point assujetti
Retiens bien, ô rocher, ce nom qu’ici je grave,
Maria Brunetti !
La grotte Maria Brunetti. Gravure tirée du guide Denecourt, 18e édition, 1876.
Val de George Sand.
Chaos de George Sand (K).
George Sand est le pseudonyme d’Amantine Aurore Lucile Dupin, romancière et femme de lettres (1804-1876). Elle a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire et son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829. Engagée politiquement, elle soutient la Révolution de 1848. Grande amoureuse de la forêt de Fontainebleau, elle s'y rendra à de nombreuses reprises. Un chêne porte son nom aux Gorges de Franchard.
Portait par Nadar.
Le rocher du Cid & Vierge à l'enfant.
Joué pour la première fois en janvier 1637, sur la scène du théâtre du Marais, Le Cid a été ressenti par les spectateurs de l'époque, comme une véritable révolution. La pièce produisit un choc de même nature, trente ans plus tard, avec Andromaque de Jean Racine (1667), et dans le genre comique avec l'École des femmes de Molière.
Cette Vierge à l'enfant fut peinte en 1954 par deux artistes des Beaux-Arts venues en séjour à Fontainebleau : May Casolani et Gaby Rolland. La mise en couleurs date des années 1980.
Chaos de Corneille (N).
La lettre N est placée ici par erreur, ces deux étranges rochers furent baptisés par Denecourt, les deux Ortmans, et par Colinet, le double dolmen du Mont-Ussy.
Passage de Camille Flammarion (Q).
Camille Flammarion (1842-1925) est un astronome, journaliste et aéronaute français. En 1882, il publie « La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité » où il fait des analyses et des observations détaillées le menant à penser que la planète possède des canaux et des mers. Il émet même l’hypothèse que la planète rouge est peut-être habitée par « une race supérieure à la nôtre ».
Le 30 mai 1867, Camille Flammarion et deux autres compagnons, effectuent le premier vol en ballon de Paris à Fontainebleau. À 5h20 du matin, le ballon s'élève au-dessus du champ de courses de l'hippodrome de Longchamp, au Bois de Boulogne. Le vol s'effectue à bord de d'un ballon prêté par Napoléon III et nommé « L'aéronaute de l'Empereur ». Eugène Godard a la direction de l'aérostat, le comte Xavier Branicki complète l'équipage de la nacelle. Cette première aérienne se termine de manière mouvementée à 7h45, le ballon rencontrant un orage au-dessus de la forêt, les aérostiers sont contraints de se poser en urgence dans le parc du château. Un second voyage se déroule le 9 juin 1867, de Paris à Barbizon.
30 mai 1867, premier vol en ballon de Paris à Fontainebleau.
Nicolas Camille Flammarion (1842-1925)
Le 30 mai 1867, Camille Flammarion et deux autres compagnons, effectuent le premier vol en ballon de Paris à Fontainebleau. À 5h20 du matin, le ballon s'élève au-dessus du champ de courses de l'hippodrome de Longchamp, au Bois de Boulogne. Le vol s'effectue à bord de d'un ballon prêté par Napoléon III et nommé « L'aéronaute de l'Empereur ». Eugène Godard a la direction de l'aérostat, le comte Xavier Branicki complète l'équipage de la nacelle. Cette première aérienne se termine de manière mouvementée à 7h45, le ballon rencontrant un orage au-dessus de la forêt, les aérostiers sont contraints de se poser en urgence dans le parc du château. Un second voyage se déroule le 9 juin 1867, de Paris à Barbizon.
« À 7 heures 30 minutes, nous avons traversé les mares et les rochers de l'abrupte forêt, si singulière vue d'en haut; nous planons sur la vallée de la Solle; nous passons à la limite ouest du champ de courses et le Nid de l'aigle s'enfuit derrière nous. Nous approchons toujours des nuées orageuses. La foudre et les éclairs s'avancent vers nous. Le tonnerre gronde sourdement et de vagues lueurs s'allument et s'éteignent dans les nuées grises. Au-dessous de nous la forêt fait succéder ses sombres paysages. Du haut de l'aérostat les énormes quartiers de rochers qui trônent pittoresquement au milieu des arbres ressemblent à quelques-unes des montagnes de la lune. »
« Voyages aériens » par J. Glaisher, Camille Flammarion, W. de Fonvielle et Gaston Tissandier, Paris, Librairie de L. Hachette et C. 1870 .
« Voyages aériens » par J. Glaisher, Camille Flammarion, W. de Fonvielle et Gaston Tissandier, Paris, Librairie de L. Hachette et C. 1870 .
« Les trois sœurs » est une pièce d’Anton Tchekhov, elle fut créée le 31 janvier 1901 au Théâtre d'art de Moscou. Les membres de la famille Prozorov, composée de trois sœurs, Macha, Olga et Irina et de leur frère Andreï, partagent une demeure, dans la campagne de Russie. Andreï est lui-même marié à Natacha. Un an après la mort de leur père, la vie des Prozorov est dominée par l'ennui la seule distraction est la visite d'officiers venus de la garnison voisine et qui deviennent, peu à peu, comme des membres de la famille. Un rêve habite cependant les trois sœurs : retourner à Moscou, la ville de leur enfance heureuse. Pas de héros, peu d'action, cette pièce va à l'encontre du schéma classique en mettant en scène des personnages extrêmement humains qui voient leur vie peu à peu s'étioler, avec le désespoir de n'avoir rien construit ni rien entrepris. La grotte comporte des pétroglyphes anciens.
Affiche de la pièce les trois sœurs.
Route de la Butte-aux-Aires, inscription Marrier de Bois d’Hyver.
En hommage à la famille Marrier de Bois d’Hyver, dont certains membres ont occupé des postes importants dans l’administration forestière : lieutenants de la maîtrise particulière sous l’Ancien Régime, puis inspecteurs et conservateurs des Eaux et Forêts. Victor Marrier de Bois d’Hyver (1752-1823), occupa le poste jusqu’en 1815. Lui succéda son gendre, Jean-Charles-Nicolas de Larminat, qui occupa le poste jusqu’en 1830. Ce dernier fut à l’initiative de l’expérience des pins greffés. Après la révolution des Trois glorieuses, lui succéda Achille Marrier de Bois d’Hyver (1794-1874) qui occupa le poste jursqu’à la révolution de 1848. Ce dernier ordonna la plantation de plus de 5600 hectares de pins sylvestres et autres espèces exotiques comme le mélèze et le cèdre, ce qui provoqua une vive protestation chez les peintres de l’école de Barbizon.
Le Gutenberg (R).
« À peine l’aurons-nous traversée (la route de la Butte-aux-Aires), que nous passerons à quelques pas du Guttenberg, hêtre des plus remarquables comme étude et comme tableau avec les curieuses roches qui l’accompagnent, dont le ton et la forme s’harmonisent on ne peut mieux, avec ce bel arbre désigné par la lettre S. » Denecourt, 18e édition, 1876. Cet arbre n'existe plus.
Le Gil-Pérès (S).
« Nous parcourons alors le sentier d’Amédée et Sophie. Continuons notre marche en passant entre deux rochers et au pied du Gil Pérès et du Joly de la Vaubignon, deux autres belles études de hêtre. Un peu au-delà, c’est le Charles Jourdan, arbre encore plus beau, baptisé en 1857 alors que son cher parrain, à peine adolescent, est venu dans ces parages. » Denecourt, 18e édition, 1876. Ces arbres n'existent plus. Jules Charles Pérès Jolin, dit Gil-Pérès (1822-1882), est un acteur, membre de la troupe du Palais royal, il s’illustra dans des pièces de Labiche, Meilhac et dans La Vie parisienne, l’opéra-bouffe d’Offenbach.
Le Centaure (T).
Le Gutenberg (R).
« À peine l’aurons-nous traversée (la route de la Butte-aux-Aires), que nous passerons à quelques pas du Guttenberg, hêtre des plus remarquables comme étude et comme tableau avec les curieuses roches qui l’accompagnent, dont le ton et la forme s’harmonisent on ne peut mieux, avec ce bel arbre désigné par la lettre S. » Denecourt, 18e édition, 1876. Cet arbre n'existe plus.
Le Gil-Pérès (S).
« Nous parcourons alors le sentier d’Amédée et Sophie. Continuons notre marche en passant entre deux rochers et au pied du Gil Pérès et du Joly de la Vaubignon, deux autres belles études de hêtre. Un peu au-delà, c’est le Charles Jourdan, arbre encore plus beau, baptisé en 1857 alors que son cher parrain, à peine adolescent, est venu dans ces parages. » Denecourt, 18e édition, 1876. Ces arbres n'existent plus. Jules Charles Pérès Jolin, dit Gil-Pérès (1822-1882), est un acteur, membre de la troupe du Palais royal, il s’illustra dans des pièces de Labiche, Meilhac et dans La Vie parisienne, l’opéra-bouffe d’Offenbach.
Le Centaure (T).
Fresque de la Galerie François Ier au château de Fontainebleau, réalisée par Le Rosso et illustrant le combat des Centaures contre les Lapithes le jour des noces de Pirithoüs et d’Hippodamie, épisode conté dans l’Odyssée.
Maléna est un prénom féminin d'origine hispanique dérivé de Magdalena ou de Maria Elena. C'est un hommage à Marie Madeleine, sainte chrétienne, disciple de Jésus de Nazareth qui le suit jusqu'à ses derniers jours. Maléna vient de Magdal en araméen ou Migdal en hébreu et désigne une construction en forme de tour. La « Magdaléenne » est le de Marie Madeleine ou Maléna, il peut signifier qu’elle est originaire de Magdala, une ville ancienne sur la rive occidentale du lac de Tibériade en Galilée. Des fouilles archéologiques, réalisées par des franciscains en 1971, ont retrouvés la ville antique de Magdala et de son port. Le nom donné par Denecourt à cette grotte reste attaché à un personnage non identifié.
Marie-Madeleine par Frederick Sandys, 1858-60. Delaware Art Museum.
Dame du Mont-Ussy (V).
Rocher d’Hercule (X).
« Chêne tordu du Mont Ussy » par Camille Corot, vers 1850, collection privée.