Le long Rocher Sentier Denecourt n°11 est.

Le Long Rocher.



Ce fut le dernier sentier inventé par Denecourt qui publia sa description en 1867.
Voir le parcours du sentier sur Google maps, ici.

 
« Ici, pas ou peu d'arbres, quelques bouleaux, au feuillage éploré, poussant rageusement entre deux roches des bruyères odoriférantes et d'épaisses et hautes fougères où pullulent les lapins. Puis, plus rien que du sable blanc et aveuglant par le soleil de midi et des rochers noirs incrustés de coquillages "marins". On appelle ce désert la "Mer de sable". Descendant les pentes, l'on arrive en droite ligne à Montigny-sur-Loing, ravissant séjour, dont la fraîcheur de la rivière vous récompense de l'aridité du "désert". Les Longs-Rochers affectent un tel caractère, surtout l'hiver, qu'un illustre décorateur, Edouard Thierry, y vint exprès pour y prendre une "vue du Caucase", destinée au drame de Schamyl, au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Sur le plateau supérieur, après avoir gravi et escaladé d'énormes blocs superposés par un antique chaos, et où la vipère trouve un asile impénétrable, on découvre un panorama de toute beauté, les "Pins du Calvaire" les hautes cimes des chênes séculaires de la "Gorge-aux-Loups", puis un océan de verdure à perte de vue. »
Par Amédée Besnus dans Mes relations d'artistes, Paris 1898





L'origine du nom de cette route proviendrait du danger qu'il y avait à se rendre, en plein hiver, de Fontainebleau à Montigny en passant par le Long Rocher. Dans une lettre datée de 1788, le curé et les habitants de Montigny s'adressent à Charles Claude Flahaut de La Billarderie, Directeur général des bâtiments du roi :

« Les habitants de la paroisse de Montigny sur Loing sont (de tous les riverains de la forêt de Fontainebleau) les seuls qui n’ayent point de chemin qui les conduise chez eux. Depuis le Long Rocher jusqu’à Montigni, c’est un sentier que la nécessité leur a fait tracer au hasard, et qui est d’autant plus dangereux qu’il faut être en plein jour pour ne point courir de risque de s’égarer; puisque plusieurs habitants même se sont perdus, que notamment Monsieur Compoint, curé du lieu et plusieurs autres personnes ont subi ce sort, que dans l’année 1784, deux filles de la paroisse de Montigni, qui tous les jours alloient vendre des denrées à Fontainebleau et revenant dans la neige vers les quatres heures du soir n’ont jamais pu retrouver leur chemin, quoiqu’elles le connussent très bien et y ont péri, que cette même année, le s. Pichard, bourgeois demeurant au dit Montigni a manqué d’y périr sans le secours de plusieurs habitans qui pour lors revenaient de Fontainebleau. Ce considéré Monseigneur, ils vous supplient de venir à leur secours et qu’il vous plaise leur faire tracer une route qui prenne le Long Rocher jusqu’à Montigni, avec des arbres plantés dans les endroits où ils pourront venir ou des poteaux d’indication assez près. »

Cité par Félix Herbet dans son livre : « Duels tragiques dans la forêt de Fontainebleau ».
Bourges éditeur à Fontainebleau, 1899.

Roche Galatée (A).



Dans la mythologie grecque, Galatée est une Néréides, une nymphe marine, fille de Nérée et de Doris. Elle habite un rivage de la Sicile. Son nom signifie : « à la peau blanche comme le lait. » Ovide raconte dans les métamorphoses, la légende d'Acis et Galatée. Acis était un jeune berger, fils du dieu Pan et de la nymphe Symaethis, il est l'amant de Galatée. Il fut victime de la jalousie du cyclope Polyphème qui surprit les deux amants et tua le berger. Galatée transforma le sang d’Acis en rivière. Cette légende a inspiré de nombreux artistes, poètes, peintres et musiciens.

Acis et Galatée, par Charles de La Fosse, autour de 1700, Musée du Prado.

« En arrivant, nous nous trouvons précisément en face le sentier qui va aboutir au site que nous appelons, l'Enfer de Dante. Nous avons baptisé ainsi l'imposant et magnifique chaos d'énormes rochers que nous allons explorer ; et en effet, leur aspect nous a paru tellement sombre, âpre, sauvage et grandiose que nous avons dû les généraliser sous un titre saisissant ». Denecourt, 1867.

Rocher Baudelaire (B).

Charles-Pierre Baudelaire, (1821-1867) est un poète, né à Paris de Caroline Dufays et Joseph-François Baudelaire alors âgé de 62 ans. L’enfant a six ans quand il devient orphelin de père. Sa mère épouse alors le militaire Jacques Aupick, la relation entre Baudelaire et son beau-père sera faite d’une haine farouche et réciproque. Renvoyé du lycée Louis-le-Grand, le colonel Aupick envoie Baudelaire en voyage aux Indes. De retour à Paris, le jeune dandy entame une vie de débauche et plonge dans les drogues douces puis plus dures avec l’opium et le laudanum. Lors de la révolution de 1848, il participe à la lutte et se bat aux barricades. Il délaisse la politique, décu par la répression de Juin et se met à traduire l’écrivain américain Edgar Allan Poe. En 1857 il publie le recueil « Les Fleurs du mal » qui intègre la quasi-totalité de sa production poétique depuis 1840. Deux mois après la parution, Baudelaire est condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » l’ouvrage exerça une influence considérable sur Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et Arthur Rimbaud. Dix ans plus tard, en 1867, le poète s’éteint vaincu par la syphilis. Ce n’est qu’en 1949 que Les Fleurs du mal furent réhabilitées. Le père de Charles avait un fils issu d’un premier mariage, ce demi-frêre, Claude Alphonse Baudelaire, fut juge au tribunal de Fontainebleau, il est enterré an cimetière de la ville.

Sur ce rocher semblable à l’Aigle dans son aire,
L’auteur des Fleurs du Mal, solitaire et rêveur,
Modulait, dans ses vers, l’hymne à la douleur.
On lui donna le nom de Charles Baudelaire.

Léon Dore, vers 1878.

 Baudelaire par Gustave Courbet, 1848, Musée Fabre.

Baudelaire partiçipe au livre hommage à Denecourt en livrant quatre poèmes à l’initiateur du projet, Fernand Desnoyers. Le poète écrit alors une étonnante profession de foi :  « Mon cher Desnoyers, vous me demandez des vers pour votre petit volume, des vers sur la Nature, n’est-ce pas, sur les bois, les grands chênes, la verdure, les insectes, le soleil sans doute ? Mais vous savez bien que je suis incapable de m’attendrir sur les végétaux et que mon âme est rebelle à cette singulière Religion nouvelle, qui aura toujours, ce me semble, pour être spirituelle, je ne sais quoi de shocking. Je ne croirai jamais que l’âme des Dieux habite dans les plantes, et, quand même elle y habiterait, je m’en soucierais médiocrement et considérerais la mienne comme d’un plus haut prix que celle des légumes sanctifiés. J’ai même toujours pensé qu’il y avait dans la Nature florissante et rajeunie, quelque chose d’affligeant, de dur, de cruel, - un je ne sais quoi qui frise l’impudence. »

Charles Baudelaire photographié par Nadar en 1855.

Le Vautour.
 
Falaises de Sivel et Crocé-Spinelli (C).


Joseph Crocé-Spinelli (1845-1875) et Théodore Sivel (1834-1875) sont deux aéronautes français qui réalisent plusieurs exploits avant de mourir d’asphyxie lors d’une tentative de record d’altitude à bord du Zénith le 15 avril 1875. Seul survivant de l’accident, Gaston Tissandier raconte : « Je me sens étourdi, affaissé. Le ballon descend avec une rapidité effrayante. Je tire Sivel et Crocé par le bras. Sivel ! Crocé ! réveillez-vous ! m'écriai-je. Sivel et Crocé avaient la figure noircie, yeux ternes, la bouche béante et pleine de sang. Je pus détacher l'ancre au moment voulu. Le choc à terre fut d'une violence extrême. En mettant pied à terre, je me suis affaissé; J'ai cru que j'allais rejoindre mes amis dans I'autre monde. » Une roche nommée le Zénith se trouve sur le sentier du Rocher de Bouligny.

 Joseph Crocé-Spinelli                                    Théodore Sivel

Roche Baudry (D).

Paul Baudry (1828-1886) est un peintre, membre de l'Académie des beaux-arts, Napoléon III lui confia le décor du grand foyer de l'Opéra Garnier, œuvre monumentale à laquelle le peintre consacra dix années. Il fut un important portraitiste du Second Empire. 

« 13 juillet 1793 : assassinat de Marat par Charlotte Corday »
par Paul Baudry. 1860, musée des Beaux-Arts de Nantes.

Roche Barbedienne (E).


Ferdinand Barbedienne (1810-1892), est un industriel connu pour sa fonderie, il fait reproduire en bronze un grand nombre d'œuvres conservées dans les musées pour pouvoir orner les intérieurs modernes. Son idée est de démocratiser l'art, en rendant financièrement accessible des reproductions fidèles de chefs-d'œuvre.

 Portrait par Thomas Couture.

Passage Lavaurs (E bis). 


La famille Lavaurs de Fontainebleau fut donatrice à la souscription de Colinet. La Villa Lavaurs, au 88 rue Saint Honoré à Fontainebleau, abrite le musée napoléonien d'art et d'histoire militaire fermé depuis 2010.

Grotte de Robinson (F).

Robinson Crusoé est un roman écrit par Daniel Defoe et publié en 1719. Traduit en français le titre complet de l'ouvrage est : « La vie et les aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoé de York, marin, qui vécut 28 ans sur une île déserte sur la côte de l'Amérique, près de l'embouchure du grand fleuve Orénoque, suite à un naufrage où tous périrent à l'exception de lui-même, et comment il fut délivré d'une manière tout aussi étrange par des pirates. Écrit par lui-même. » Robinson Crusoé aurait été inspiré par l'histoire du marin écossais Alexandre Selkirk qui survécut quatre ans sur une île déserte. Il existe d'autres récits ou légendes à propos de naufragés solitaires, comme le marin naufragé Pedro Serrano, qui a été retrouvé après sept ans de solitude. Le roman de Defoe fut adapté au cinéma et à la télévision à maintes reprises.

Douglas Fairbanks dans le rôle « Mr. Robinson Crusoe », 
film de 1932 réalisé par A. Edward Sutherland.

Abri de Vendredi (G).



Robinson Crusoé s'aperçoit que l'île qu'il a appelée « Désespoir » reçoit périodiquement la visite de cannibales, qui viennent y tuer et manger leurs prisonniers. Crusoé, qui juge leur comportement abominable, songe à les exterminer, mais il se rend compte qu'il n'en a pas le droit, puisque les cannibales ne l'ont pas agressé et ne savent pas que leur acte est criminel. Il rêve de se procurer un ou deux serviteurs en libérant des prisonniers et quand l'un d'eux parvient à s'évader, ils deviennent amis. Crusoé nomme son compagnon « Vendredi », du jour de la semaine où il est apparu, il lui apprend l'anglais et le convertit au christianisme.

Illustration d’Alexander Frank Lydon, 1865.

Roches Hémery.


Étienne Hémery (1842-1897), était un organiste et compositeur d’opéras.

Rocher des Euménides (H).


Les euménides sont des esprits ou déesses issus du monde souterrain, qui avaient le rôle moral et social de punir les criminels. Ces déesses malveillantes étaient dépeintes sous les traits de créatures semblables aux Gorgones, avec des serpents en guise de chevelure et des yeux d'où ruisselait le sang. Hésiode disait qu'elles étaient nées du sang d'Uranus émasculé, tandis qu'Eschyle les désignait comme filles de la Nuit et Sophocle, les filles de l'Ombre et de la Terre. Leur culte était surtout célébré à Athènes, elles reçurent les noms d’Alecto (l'Implacable), Tisiphone (la Vengeresse du meurtre) et Mégère (la Jalouse).

Les Remords d’Oreste par William-Adolphe Bouguereau, 1862, Chrysler Collection.

Rocher Carpeaux (I).




Jean-Baptiste Carpeaux, (1827-1875) est un sculpteur, peintre et dessinateur français. Élève de François Rude, il étudia à Rome à la Villa Médicis. Rentré à Paris, il fut introduit à la cour impériale et reçut plusieurs commandes officielles. Il participa à la décoration de l’opéra Garnier avec son Groupe de la Danse qui fut très mal reçu, mais il avait le soutien de Napoléon III. On lui doit le Triomphe de Flore aux Tuileries et la fontaine des quatre parties du monde pour les jardins de l'Observatoire à Paris. Carpeaux a peint des paysages, des scènes de la vie quotidienne, des portraits et autoportraits, des scènes religieuses et des peintures d'histoire. Il légua une grande partie de ses œuvres au musée des beaux-arts de Valenciennes, sa ville natale.

 Portrait de Carpeaux et le Groupe de la Danse.

Passage de Pluton (J).

Pluton, en latin Pluto, est un dieu d’origine grecque (Hadès), le dieu des Enfers, il est celui qui est invisible et qui rend invisible. Pluton est représenté avec un casque, un sceptre et une corne d’abondance, entouré d’un chien à trois têtes (Cerbère, gardien de l'entrée des Enfers) et quatre chevaux noirs : Æthon, Alastor, Nyctéus et Orphnéus. Son arbre est le cyprès, dont le feuillage sombre exprime la tristesse et la douleur. Dans le monde souterrain, Pluton jugeait les âmes : les bons et les justes étaient envoyés dans les Champs Élysées, lieu de délices et de paix, les mauvais dans les abîmes du Tartare qui fut peu à peu confondu avec les Enfers. 

Fille de Jupiter et Cérès, Proserpine fut enlevée par Pluton alors qu'elle cueillait des fleurs en Sicile. Elle se maria avec le dieu des enfers. Afin de se venger, Cérès priva la terre de ses bienfaits, contraignant Jupiter à ordonner à Pluton de lui rendre sa fille. Mais Prospérine, ayant mangé une grenade dans le monde souterrain, était à jamais rattachée à l’Enfer, elle passa la moitié de sa vie près de sa mère et l'autre près de son mari, donnant naissance au cycle des saisons. L'enlèvement de Proserpine a notablement influencé l'art.  

Pluton et Proserpine par Bryson Burroughs, 1914.
National Academy of Design, New York.

Rocher de Charon (K).


Charon, dans la mythologie grecque, était le nocher des Enfers dont la fonction était de faire franchir le Styx aux âmes qui devaient payer par une obole leur passage et ramer eux même, car Charon ne faisait que barrer sa barque. Il est représenté comme un vieillard laid, et tyrannique, barbu et couvert de haillons.  

Illustration de Gustave Doré.

Rocher de Minos (L).


Dans la mythologie grecque, Minos est le fils de Zeus et d’Europe, roi légendaire de Crète. Son nom a été donné à la civilisation minoenne, qui s’épanouit en Crète au cours du IIe millénaire av. J.-C. L’écriture utilisée par cette société, le linéaire A, est encore non déchiffrée. Ovide dans les Métamorphoses, raconte la légende de Minos qui implore Poséidon de lui offrir un superbe animal qu'il lui sacrifiera. À cette demande, le dieu fait sortir des flots un magnifique taureau blanc que Minos trouve si beau qu'il décide de l'épargner et immole une autre bête. En colère, Poséidon rend le taureau fou et le fait dévaster les terres de Crète. Pasiphaé, la femme de Minos, devient folle amoureuse du taureau et finit par s’accoupler avec la bête, de cette union née le Minotaure. Minos, honteux et craignant que le peuple ne découvre ce monstre, confie à Dédale la construction d'un labyrinthe, dans lequel il fait enfermer le Minotaure.

Le jugement de Minos, illustration de Gustave Doré pour l’Enfer de Dante, chant 5.

Minos exige que la ville d’Athène lui envoie un tribut de sept jeunes hommes et de sept jeunes filles qu'il donne en pâture au Minotaure. Thésée décide de mettre fin à ce massacre et se rend en Crète avec les jeunes victimes afin de tuer le monstre, il réussit son exploit avec l’aide de la fille de Minos, Ariane. Le roi Minos devient après sa mort, l’un des trois juges des Enfers avec son frère Rhadamanthe et Éaque. C'est lui que Dante rencontre lors de son arrivée dans le premier cercle de l'Enfer, Minos indique à chacune des âmes maudites dans quel cercle elle devra expier sa peine.

Minos, détail de la fresque « Le Jugement dernier » 
peinte par Michel-Ange, 1541, la chapelle Sixtine à Rome.

Pyramide d’Henri Murger (M).


Henri Murger (1822-1861) est un écrivain, auteur du livre « Scènes de la vie de Bohême », publié en 1851 et qui connut un très grand succès. Murger vécu dans le hameau de Marlotte où il loua une maison et attira poètes et artistes, faisant du village un rival de Barbizon. Un chêne porte son nom à la Mare aux Fées ainsi qu'une rue de Bourron-Marlotte.

Portrait de Murger par Nadar, 1854.

Rocher de l’Espérance (N). 


« Toi qui entre ici abandonne toute espérance. »
Cette célèbre phrase orne la porte des enfers dans la Divine Comédie de Dante

Repos d’Alfred Rubé (O).

Auguste-Alfred Rubé (1815-1899) peintre et décorateur de théâtre, donateur à la souscription de Denecourt. Il réalisera d’importantes décorations pour l’Opéra Garnier et l’Opéra Comique, il est l’auteur, avec Philippe-Marie Chaperon, de la coupole de Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles. Alfred Rubé fut le beau-frère d'Eugène Cicéri, dont un belvédère de ce sentier porte le nom. Il eut comme maître le père d'Eugène Cicéri, Pierre-Luc-Charles Cicéri.

Maquette de décor pour Marion de Lorme de Victor Hugo, 1873.
Collections Comédie-Française.

Roche percée.


Crocodile de l’Enfer (P). 

Rocher de Virgile (*). 

Virgile, en latin Publius Vergilius Maro, (70-19 av. J.-C.), est un écrivain et poète romain. Il fait des études dans les domaines les plus divers, lettres, philosophie, droit, médecine, mathématiques, à Crémone, puis à Milan, Rome et Naples. Son chef-d’œuvre est L’Énéide (en latin Aeneis) qui s’inspire de l’Iliade et l’Odyssée et qui suscita l’admiration de générations de lettrés de l’Antiquité jusqu’à nos jours et fut une source d’inspiration pour les artistes et les poètes. L’Énéide est le récit des épreuves du Troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, depuis la prise de Troie, jusqu’à son installation dans le Latium. Le poème contient environ 10 000 vers et se divise en douze chants. Dans La Divine Comédie, Virgile guide Dante dans son voyage à travers l'Enfer et le Purgatoire.

Dante et Virgile en Enfer, 
par William-Adolphe Bouguereau, 1850, Musée d’Orsay.

Roche de César (Q).


Est-ce que Denecourt pensait au plus célèbre des Romains, Caius Julius Caesar, en baptisant cette roche ? Rien n’est moins sur, en effet le Sylvain était un fervent républicain qui ne portait pas dans son cœur les envahisseurs de la patrie. Comment aurait il pu rendre hommage à celui qui asservi la Gaule et les Gaulois, qui sont les mythes fondateurs de la République française ? Il existe une autre explication plus plausible au nom de César donné à ce grand bloc de grès. Peut-être que Denecourt pensait à César de Bourbon, duc de Vendôme (1594-1665), bâtard d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées. Le Sylvain avait déjà baptisé un grand chêne de Franchard du nom de la favorite au destin tragique. César de Vendôme fut légitimé par son père et connu un destin digne de sa naissance. La référence à un bâtard célèbre de l’histoire de France n’est pas anodine. Denecourt est né le 4 décembre 1788, dans le petit village de Neurey-en-Vaux. À sa naissance, le prêtre écrit sur le registre paroissial : « né de père est inconnu ». C’est l’origine d’une blessure cachée pour cet homme qui cherchera, sa vie durant, à se forger un destin, voir sa biographie ici.

Portrait présumé de César, duc de Vendôme, 
dessin par Daniel Dumontier.

Porte de l’Enfer de Dante.


Le poète italien Dante Alighieri écrit La Divine Comédie entre 1307 et 1321. Le livre raconte le voyage de Dante à travers les trois royaumes de l’au-delà : l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Durant son périple, il rencontre des personnages célèbres dont le châtiment, la pénitence ou la béatitude dépendent des actions qu’ils ont commises sur terre. Virgile, allégorie de la raison humaine, est son guide aux royaumes de l’Enfer et du Purgatoire, Béatrice, sa muse, le guide au Paradis.  

« Au milieu du chemin de notre vie, je me retrouvai dans une forêt obscure, 
dont la route droite était perdue ». Chant 1 de l'Enfer.  

Illustration de Stradanus pour le chant 13 de l’enfer de Dante, 1587.

Roche d’Ugolin (R).

Ugolin della Gherardesca (1220-1289) comte de Donoratico, était un militaire et homme politique italien qui fut le tyran de Pise au XIIIe siècle. Il est connu pour avoir servi de modèle au héros damné de la Divine Comédie de Dante, condamné à mourir de faim après avoir mangé ses propres enfants.

« Ugolin entouré de ses quatre enfants. » 
Sculpture de Carpeaux, 1862. Petit Palais, Paris.

La Grotte Béatrix.


Elle doit son nom à cette belle Florentine dont a été amoureux dans son enfance le poète italien Dante Alighieri. Ils ont tous les deux neuf ans quand ils se rencontrent pour la première fois, Dante raconte cet amour dans son poème la Vita Nuova (la Vie Nouvelle). Leur seconde rencontre eut lieu, à l'âge de 18 ans, le 9e jour du mois. Le 9 est considéré par Dante comme un chiffre qui symbolise la Perfection. Béatrix est la muse de Dante, dans la Divine Comédie, c’est elle qui le mène au Paradis : « Ô splendeur d’une lumière éternelle : quel est celui qui ne serait pas découragé en essayant de te reproduire telle que tu me parus dans l’air libre, là où le ciel t’environne de son harmonie ! »

Dante rencontre Béatrice au pont de la Sainte Trinité, 
Henry Holiday, 1883, Walker Art Gallery.

Point de vue du Nord (S).



Point de vue du Sud (T).

Table du Chasseur Noir (*).

Voir l'origine de cette légende ici.

Déchirement rocheux et Panorama (U).

Aujourd'hui le point de vue est obstrué par les pins mais le chaos de grès est toujours là.

Roche Courbet (V).

Gustave Courbet (1819-1877), est un peintre français, chef de file du courant réaliste. De sa jeunesse il gardera le goût de dessin classique que lui enseigna le directeur de l’école des beaux arts de Besançon. En 1840, réformé du service militaire, il installe son atelier au Quartier Latin à Paris et fréquente assidument le musée du Louvre pour y étudier ses maîtres, Vélasquez, Zurbaran, Géricault ... Ses idées républicaines lui font refuser la Légion d’honneur proposée par Napoléon III. En 1871, après la défaite de Sedan, il soutient la Commune de Paris en tant qu’élu du VIe arrondissement. Après la semaine sanglante, il est arrêté le 7 juin 1871 et condamné à six mois de prison pour avoir été un des instigateurs de la destruction de la colonne Vendôme. 

 La colonne Vendôme renversée pendant la Commune de Paris, photo d’Eugène Disdéri.

Courbet s’exilera en Suisse où il finira ses jours, refusant tout retour en France avant une amnistie générale des communards. On lui doit un tableau célèbre, L’origine du monde, peint en 1866, longtemps caché par ses différents propriétaires dont le dernier fut le psychanalyste Jacques Lacan.

Portraits de Gustave Courbet.

Jules Vallès lui rendit un vibrant hommage dans le journal Le Réveil du 6 janvier 1878 : « Il a traversé les grands courants, il a plongé dans l'océan des foules, il a entendu battre comme des coups de canon le cœur d'un peuple, et il a fini en pleine nature, au milieu des arbres, en respirant les parfums qui avaient enivré sa jeunesse, sous un ciel que n'a pas terni la vapeur des grands massacres, mais, qui, ce soir peut-être, embrasé par le soleil couchant, s'étendra sur la maison du mort, comme un grand drapeau rouge. »

La forêt en automne par Gustave Courbet, 1841, collection privée.

Chaos de Rocher remarquables (X).
 

Rocher Ory Sainte-Marie (Y).
 

Ory Abel, dit Sainte Marie, paysagiste, décédé en 1886. Dans sa propriété de Bourron-Marlotte, on remarque une énorme cave voûtée comme une église, avec cintres de forme ogivale et qui aurait autrefois servi de chapelle.

Fauteuil d’Isidore Bonheur (Z).


Issu d’une famille d’artistes, le sculpteur Isidore Jules Bonheur, (1827-1901) est le fils du peintre Raymond Bonheur et le frère de la célèbre Rosa Bonheur. Ses deux taureaux, aujourd’hui au parc Georges Brassens, connurent un grand succès. Ils furent exposés sur le Champ-de-Mars lors de l'exposition universelle de 1878 et de nombreuses copies existent à travers le monde, en Belgique, Espagne, Guatemala, Chili, États-Unis ...

Sculpture d'isidore Bonheur.

Atelier de Cellini (A). 

Benvenuto Cellini (1500-1571) est un dessinateur, orfèvre, fondeur et sculpteur italien de Florence. Il fut au service du pape Clément VII et résista, les armes à la main, à l’invasion des troupes impériales de Charles Quint. Cellini s’opposera à un autre orfèvre, Pompeo Capitanis, qui était jaloux de la protection que le pape accordait à Cellini, ce dernier finit par assassiner Pompeo et fut emprisonné. Celinni réussit alors une évasion qui marqua les esprits. De nouveau arrêté il fut libéré par le nouveau Pape Paul III. En 1540, il se rendit en France et entra au service de François Ier. Pour le roi de France, il réalisa un bronze intitulé La nymphe de Fontainebleau. Ce relief de quatre mètres de large, destiné au tympan de la Porte dorée du château de Fontainebleau, est aujourd'hui au Musée du Louvre. Cellini est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une célèbre autobiographie qui inspira de nombreux auteurs et musiciens du XIXe siècle, dont Alexandre Dumas, Paul Meurice, Hector Berlioz, Camille Saint-Saëns et le cinéaste Georges Meliès.

Salière en ébène et en or, réalisée par Cellini pour François Ier. 
Vienne, Kunsthistorisches Museum.

La salière représente l'Océan et la Terre « assis tous les deux les jambes entrelacées, par allusion aux golfes qui pénètrent dans les terres et aux caps qui s'avancent dans la mer. » Le petit temple à côté de la Terre renferme le poivre. Dans son autobiographie, Cellini raconte la présentation de ce chef-d'œuvre à François Ier : « Quand je mis cette salière devant les yeux du roi, il poussa un grand cri d'étonnement et ne put se lasser de la contempler. Il m'ordonna ensuite de la garder chez moi jusqu'à ce qu'il me dît ce que je devais en faire. Je la remportai donc. J'invitai de suite plusieurs de mes intimes amis à un dîner qui fut des plus gais, et où la salière figura au milieu de la table; nous fûmes les premiers à nous en servir. » Cette salière faillit être détruite en 1566, pendant le règne de Charles IX, lorsque les finances du royaume se trouvaient au plus bas. En 1570, elle fut envoyée en cadeau à Ferdinand d'Autriche qui la garda dans son château d'Ambras dans le Tyrol. On oublia qui en était l'auteur. Lorsqu'elle fut transportée à Vienne, on s'aperçut alors qu'elle correspondait à celle décrite par Cellini dans ses Mémoires, dont Gœthe venait de publier une traduction. La célèbre salière fut dérobée en 2003 et retrouvée trois ans plus tard, cachée dans un bois, après que le voleur se soit rendu.

Pic des Sept Collines, point de vue.



Denecourt, dans la 18e édition de son indicateur (1876), publié à titre posthume par Charles Colinet, nomme les sept collines : 1) La Gorge-Noire. 2) La Vallée des Étroitures. 3) La grande Vallée. 4) La vallée de Marlotte. 5) La vallée des Trembleaux. 6) la Vallée du Proscrit. 7) La Plaine-Verte.



Gravure tirée du Guide d'Adolphe Joanne, 1867.

Brèche de Bièra (B).



L’abbé Pierre Guilbert, précepteur des pages de l’écurie du roi Louis XV, raconte dans son livre publié en 1731 et intitulé : « Description historique des château bourg et forest de Fontainebleau » l’histoire d’un chef pirate danois, un certain Bier, surnommé Côte-de-Fer, qui : « aurait exercé avec les brigands qui l’escortaient, des cruautés si inouïes jusqu’alors, que peut-être la terreur de leur nom et le souvenir de leurs crimes laissèrent à cette contrée le nom de ce Bier qui les commandait, ou de Bierre, par allusion, à la grande quantité de morts à qui ce pays servit de tombeau. »

Rocher Rodolphe Pfnor.

Rodolphe Pfnor (1824-1909), peintre, graveur, architecte, né en Allemagne, il vécut à Bourron-Marlotte. Il est l’auteur, avec Jacques-Joseph Champollion-Figeac, conservateur de la bibliothèque du Palais de Fontainebleau, d’une monographie du château publiée en 1863 pour les tomes I et II, 1885 pour le tome III.

La Grande Galerie.


Roche Georges-Emmanuel Tartara.


Georges-Emmanuel Tartarat (1832-1903), peintre, spécialiste de scène de chasse, il fut maire de Bourron-Marlotte.

Roche Émile-Aubert Lessore.

Émile-Aubert Lessore (1805-1876) peintre orientaliste, il finit ses jours à Bourron-Marlotte.

Le rocher qui tombe (C).


Grotte de Kosciuszko (D).






Thadeaus Kosciuszko (1746-1817) est un militaire polonais qui lutta pour l’indépendance de son pays et vécut en exil à la Genevraye. Il fait un premier séjour en France en 1769, pour étudier à l'Académie des Beaux-Arts, et rentre en Pologne en 1774, le pays vient d’être dépecé par ses voisins, la Russie, la Prusse et l’Autriche. Voulant faire une carrière militaire, impossible dans un pays qui n’existe presque plus, il retourne en France. À Paris il s’enthousiasme pour la révolution américaine et rencontre Benjamin Franklin qui le recrute, Kosciuszko s’embarque alors pour l’Amérique en 1776. Il participe à la guerre d’indépendance en tant que colonel du Génie et se lie d’amitié avec Thomas Jefferson. En 1783, après sept ans de service, il est promu par le Congrès au grade de général de brigade et se voit accorder la citoyenneté américaine. Il décide alors de retourner en Pologne, fort de son expérience militaire. En 1792, il participe à la guerre de défense de la Constitution contre la Russie. La capitulation du roi Stanislas Auguste Poniatowski, malgré les victoires militaires, le pousse à s’enfuir de nouveau en France. Il cherche des soutiens pour un projet de révolte de la Pologne face à l’occupation russe. L'Assemblée législative lui décerne la citoyenneté française en l'honneur de son combat pour la liberté de sa patrie et ses idées d'égalité. Il prépare un plan de soulèvement de l’ensemble de la nation polonaise qu’il met à exécution en mars 1794. L'Insurrection de Kosciuszko dure plusieurs mois et contraint les Prussiens à retirer leurs troupes engagées en France pour les amener en Pologne, favorisant la victoire des armées révolutionnaires. Mais le soulèvement est brisé par les Russes avec le massacre de Praga et la capitulation de Varsovie. Kosciuszko est blessé, puis emprisonné à Saint-Pétersbourg. La Pologne est alors rayée de la carte lors du Troisième Partage de 1795.

Kosciuszko en 1789 par Juliusz Kossak.

En 1796, le tsar Paul Ier pardonne à Kosciuszko, qu'il libère en échange d'un serment de loyauté. Il se réfugie en France chez l'ambassadeur suisse Pierre Zeltner, au château de Berville dans la commune de La Genevraye. Kosciuszko participe activement à la vie locale, créant les tuileries de Cugny, introduisant l’élevage de mouton mérinos et faisant extraire la tourbe des marais d’Episy. En 1814, il protègera la population des exactions des Cosaques en se rendant à leur rencontre et en déclamant : « Je suis Kosciuszko », ce qui aura pour effet de faire cesser les violences.

Kosciuszko par W. Barwicki.

Après la chute de Napoléon en 1815, Kociuszko rencontre le tsar Alexandre Ier à Paris, ce dernier espère que le vieux général va adhérer à ses idées sur le nouvel état polonais. Kociuszko se rend ensuite au congrès de Vienne où la Pologne est partagée une quatrième fois, le tsar de Russie portant désormais le titre de roi de Pologne. Devant l’intransigeance russe qui enterre toute possiblité d’indépendance, Kociuszko se retire en Suisse, dans la ville de Solothurn dont son ami Zeltner a été le maire. De santé fragile et soufrant d’anciennes blessures de guerre, il meurt après une chute de cheval le 15 octobre 1817. Héros national à la fois en Pologne et aux États-Unis, Kociuszko a donné son nom à de nombreux lieux dans le monde, comme le parc national et le mont Kociuszko en Australie, une ville porte son nom dans le Mississippi, une île en Alaska ... Denecourt raconte que l’homme venait méditer au Long Rocher sur les malheurs de sa patrie.

Monument Thadeaus Kosciuszko, route D148, Montigny-sur-Loing.

Pin maritime remarquable.


Point de vue sur la Vallée du Proscrit (E).


Belvédère de Cicéri (F).





Eugène Cicéri est un peintre paysagiste, illustrateur et graveur né à Paris en 1813. Son père est le célèbre décorateur de théâtre Charles Cicéri (1782-1868) qui fut pendant 32 ans le décorateur en chef de l’Opéra de Paris. Sa mère était la fille du peintre miniaturiste Jean-Baptiste Isabey. C'est dans ce milieu artistique que se sont développés les dons précoces du jeune Eugène. C'est le peintre Caruelle d'Aligny qui entraîne Cicéri à Marlotte, leurs premiers séjours se font entre 1848 et 1850. Cicéri fait ensuite construire une maison, La Feuilleraie, située au 57 de la rue Murger. Il devient l'un des fondateurs du groupe artistique du village de Bourron et de son hameau voisin Marlotte. 

Le Gorge aux Loups par Eugène Cicéri, 1852. Museum of Fine Arts,Boston.

Influencé par l'École de Barbizon, il peint des paysages de la forêt et des environs. Il expose pour la première fois au Salon de Paris en 1851. L'année suivante, sa Vue prise au bord du Loing lui vaut une médaille de deuxième classe. Peintre et aquarelliste, il sacrifie à la mode des « artistes voyageurs » et publie des recueils de lithographies d'après ses dessins, qui témoignent d'un souci de réalisme plus marqué que ses prédécesseurs romantiques, en ayant recours au nouveau médium de la photographie comme documentation. Il voyage dans les Alpes et les Pyrénées. Il participe aux illustrations des grands recueils du baron Taylor et Charles Nodier, les Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, en particulier avec des vues de la Bretagne. Il a réalisé quelques paysages en Afrique du Nord qui lui valent d'être aussi classé parmi les peintres orientalistes. Comme son père, il réalise aussi des décors de théâtre. Eugène Cicéri est mort à Marlotte en 1890, sa seconde épouse, Catherine, vendra la maison de la rue Murger en 1892, elle vécut à Marlotte jusqu'à son décès en 1915. Le village de Bourron-Marlotte a donné le nom d'Eugène Cicéri à l'une de ses rues.

 Le guè devant la mare, Marlotte, dessin d’Eugène Cicéri, BNF.

Roche de Numa Gillet (G).



François Numa-Gillet (1868-1940) est un peintre, céramiste, architecte et archéologue qui habita Montigny-sur-Loing où une rue porte son nom. Il travailla à l’atelier du céramiste Georges Delvaux et reçut  une médaille à l'Exposition Universelle de 1900. En tant qu’architecte il construisit plusieurs villa. En 1911, il est membre fondateur de l'Association des Naturalistes de la Vallée du Loing et monte une collection personnelle d'objets préhistoriques. Il a été conseiller municipal à Montigny.

Roche Lodoïs Lataste (H).


Lodoïs Lataste (1842-1923), écrivain, poète et compositeur.

Rocher Hachette (I).

Louis Hachette (1800-1864) est un éditeur français, fondateur en 1826 de la maison d'édition qui porte aujourd'hui encore son nom.

Louis Hachette

Roche Lerebours (K).



Noël Paymal Lerebours (1807-1873), est un opticien et photographe né à Paris et qui tenait boutique place du Pont-Neuf. En 1845, il s'associe avec Marc Secrétan, ensemble ils produisent des lentilles et des lunettes pour les observatoires astronomiques. Lerebours s'intéresse dans les années 1840-1850 à la pratique du daguerréotype, qu'il cherche à améliorer. Il signale dans une notice de 1842, qu'en seulement deux mois il a effectué 1500 portraits. Son atelier devient vite un des centres majeurs de réunion et d'innovation de la daguerréotypie parisienne, il affirme avoir obtenu des prises de vue d'un dixième de seconde, temps exceptionnel pour l'époque. Les premiers instantanés sur plaque sont alors expérimentés, grâce aux procédés d'hypersensibilisation de Fizeau. Depuis son atelier il photographia de superbes vues daguerréotypes de la Seine.

« Vue prise du Pont Neuf à Paris »
Aquatintes d'après daguerréotypes, 1842, musée Carnavalet.

Roche François Coppée (L).


François Coppée, (1842-1908), est un poète, auteur dramatique, conteur et romancier, élu à l’Académie Française en 1884. Il avait acquis la réputation d’être le poète des petites gens et du Paris populaire. Il connu un certain succès avec sa pièce de théâtre Le Passant (1869) et son recueil de poèmes Les Humbles (1872). Membre du mouvement Parnassien, admirateur de Victor Hugo, il subit les moqueries de la nouvelle vague poétique, le cercle des poètes Zutiques, représenté notamment par Rimbaud et Verlaine. Coppée prit part aux attaques contre Dreyfus et fut un des créateurs de la Ligue de la patrie française, mouvement nationaliste et antisémite éphémère de 1898 à 1904. Une rue de Paris porte son nom.

Celui qui m'aurait vu, l'autre automne, à Marlotte,
Avec mes gais amis manger la matelotte,
Boire le vin du cru, chanter à pleine voix,
Et, tout le jour, épris d'air libre et de grands bois,
Courir en blouse bleue et la pipe à la bouche


Extrait d'une comédie en un acte intitulée Le rendez-vous, 1872.

François Coppée en 1880 par Nadar.

Alliance du Chasseur Noir (M).
 




« Nous voici parvenus à la fin des rochers où nous apercevons un anneau tracé en rouge sur une petite et très modeste roche qui a la forme d'une bague par sa perforation. C'est l'Alliance du Chasseur Noir qu'il offrit à la belle Némorosa qui la rejeta loin d'elle avec indignation ». Denecourt 1868.


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