Le bouquet de la Reine Amélie

Ce très beau chêne sessile à la ramure basse sur un tronc court et massif, porte le nom de Marie-Amélie de Bourbon-Siciles née à Caserte en Italie en 1782 et morte à Claremont en Angleterre en 1866. Elle fut l'épouse de Louis-Philippe d'Orléans, roi des Français de 1830 à 1848. Cet arbre est situé Mont du Fort-des-Moulins, sentier n°2, parcelle 386.




30 juillet 1830, troisième et dernière journée de la révolution dite des « Trois Glorieuses », le roi Charles X est à Saint-Cloud, il a perdu son trône. Les députés demandent à ce que Louis-Philippe, duc d'Orléans, se rende à Paris pour y exercer les fonctions de lieutenant général du royaume. Mais Louis-Philippe demeure introuvable, même sa femme, Marie-Amélie, ignore où il se trouve. Plusieurs députés essayent de convaincre Marie-Amélie que seul son mari peut sauver la royauté : « Nous voulons une monarchie représentative, il nous faut une dynastie nouvelle. » Marie-Amélie prend très mal l'idée que son mari puisse accéder au trône. En larmes, elle gémit : « Oh ! quelle catastrophe ! quelle catastrophe ! ».

Le roi est à Neuilly, dans son jardin. Le soir même, il se rend à Paris. Le 31 juillet, il est proclamé lieutenant général du royaume. Enfin, le 9 août 1830, « la catastrophe a eu lieu », Louis-Philippe est reconnu « Roi des Français » et la duchesse Marie-Amélie est devenue reine.

17 ans plus tard, en novembre 1847, le roi et la reine visitent les travaux du chemin de fer en construction à Fontainebleau. C'est la dernière visite du couple en forêt, trois mois plus tard, le régime est renversé, la république rétablie.

 La reine entourée de deux de ses  fils. En pantalon rouge : Henri, duc d'Aumale 
et Antoine, duc de Montpensier. Tableau de Louis Hersen, Musée du Château de Versailles.


La reine à 83 ans, dans son exil à Claremont en Angleterre, 
photo d’Antoine Claudet.