La porte Dorée

La Porte Dorée du château de Fontainebleau est bien décrite dans le devis établi par le maître général des maçonneries du roi, Gilles Le Breton. Construite en 1528, en même temps que la Cour Ovale, elle constituait l'entrée du château jusqu'à l'ouverture de la Porte du Baptistère sous Henri IV. Sa conception architecturale est un compromis entre la tradition médiévale du châtelet d'entrée et des nouveautés venues d'Italie, comme les loggias superposées. La porte est précédée d’une longue avenue plantée de tilleuls, l’allée de Maintenon, qui conduit au Petit Mont Chauvet.



Vue du sommet du Petit Mont Chauvet.

 La Porte Dorée côté Cour Ovale.

La logia du premier étage est vitrée sous Louis XIII et correspond à l'appartement 
de Madame de Maintenon.

La salamandre, symbole de François 1er, qui illustre sa devise : 
« Nutrisco et extinguo », littéralement : « Je nourris et j’éteins »

En 1534, Primatice orna le vestibule de la Porte Dorée de fresques tirées de l’Iliade d'Homère.





François Ier voulait faire venir en France Michel-Ange, le plus éminent des artistes italiens, seul capable de rivaliser avec l’autre maître florentin, Léonard de Vinci, mort à Amboise en 1519. Michel-Ange ne vint pas, le roi choisit alors de faire venir à Fontainebleau deux autres artistes italiens Le Rosso et Primatice. Francesco Primaticcio arrive à Fontainebleau en 1532, il y retrouve Le Rosso, déjà présent depuis deux ans et qui a les faveurs du roi. Une rivalité s’installe alors entre les deux artistes. Primatice à 28 ans quand il commence à travailler à Fontainebleau. La mort du Rosso en 1540 lui laisse le champ libre, il multiplie les décors intérieurs du château et commence sa grande oeuvre, la Galerie d’Ulysse, détruite en 1739 par Louis XV. Peintre du roi, dessinateur, sculpteur, architecte, Surintendant des Bâtiments, Primatice introduit en France le maniérisme italien.

Autoportrait du Primatice, Galerie des Offices, Florence.

Benvenuto Cellini avait imaginé, et fondu en bronze pour le porche d’entrée, la fameuse nymphe de Fontainebleau. La sculpture ne sera jamais installée, ayant été offerte à Diane de Poitiers par Henri II pour le château d'Anet. Le bronze est aujourd’hui visible au Musée du Louvre. Cellini, célèbre orfèvre et sculpteur qui travailla pour François Ier, fut témoin de l’engouement du roi pour son château de Fontainebleau, il écrit dans ses mémoires : « c’était l’endroit de son royaume où il se plaisait le mieux ».

La Porte Dorée photographié par Eugène Atget en 1903.

 Dans la Galerie François Ier est installé un tableau réalisé en 1540, 
représentant une vue du château avec la Porte Dorée.

Gravure tirée de l'album genévrier édité par Claude-François Denecourt. 


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